A ceux qui ne rêvaient que de vivre

Et d'être heureux,

A ceux qui ne peuvent plus rêver

A ceux qui ne savent même plus

Ce que c'est que de rêver

Et même d'être malheureux,

​

A ces enfants mort-nés

A ces autres pitoyables,

Frêles ossatures presque transparentes

Telles de grands poulets maigrelets,

A ces enfants ignorés, oubliés,

Laissés au bord de la prospérité,

​

A ceux qui n'ont même plus 

la force de têter,

A ces visages étonnés,

A ces yeux hagards

A ces corps blafards,

​

A tous ceux qui regardent

Avec un point d'interrogation

Pour toute expression,

​

Avec nos "prière"

En guise de pardon

Et au nom du père,

On parait plus

qu'un peu con.