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Un oiseaux de Paris s'est envolé

Au quartier du Temple,

Dans une chambre louée

D'une masure bien moche,

Un enfant des Jondrette vivait,

Qui se fit appeler Gavroche.

​

De la barricade de Saint-Merry

A la rue de la Chanverie 

Il s'en est allé, rampant,

Prendre gibernés et cartouchières

Aux soldats mourants,

​

Joie est son caractère,

C'est la faut à Voltaire,

Misère est son trousseau,

C'est la faute à Rousseau,

 

Ce jour-là,

Sur le pavé, il est tombé

Une cartouche l'a transpercé ;

Il est tombé par terre

 

"C'est la faute à Voltaire,

Le nez dans le ruisseau,

C'est la faute à..."

 

Sa voix enfantine, subitement, se tut.

Sur la rue jonchée de débris,

Son vosin Maruis,

Ce frêle corps ensanglanté, le prit ;

​

Le petit oiseau nous a quitté

"Sa petite grande âme",

Envolée

Gavroche -1832
Barricade Saint-Merry
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Jean-Pierre Swyngedauw 

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